Bouclier et arme contre la souffrance au travail, physiques et psychologiques, les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont prouvé leur efficacité dès lors qu’ils étaient utilisés par les travailleurs et syndicats.
- Il y a 30 ans, les lois AUROUX ont donné aux CHSCT un pouvoir dont ne dispose aucune autre instance du personnel : celui de dire et de réclamer en justice, au nom des salariés, l’application de toute mesure destinée à protéger la santé des travailleurs, lorsqu’il arrive que celle ci est mise à mal par des méthodes de management ou des objectifs d’entreprise.
Sans ces lois, sans ce droit et sans les expertises des CHSCT qui l’appuient, Didier Lombard n’aurait jamais pu être mis en examen pour mise en danger de la vie d’autrui.
- Aujourd’hui le gouvernement (et son ministère du travail) fait pression sur les dirigeants syndicaux pour leur faire accepter la suppression de l’autonomie et des droits des CHSCT, dans le cadre de la loi Macron.
Tout simplement en décidant de leur réintégration dans les CE (rebaptisés « conseils d’entreprise »), sous forme de commissions qui n’auront plus qu’à émettre des « avis consultatifs » – seule production autorisée des CE : les chefs d’entreprise seront en dernier ressort (comme pour tout avis CE) les seuls décideurs de la validité de la prise en compte ou non de ces « avis », en fonction du seul intérêt qu’ils représentent pour le développement économique de l’entreprise.
Cette attaque frontale contre les CHSCT demande une réaction de tous les chercheurs, praticiens de prévention et de santé au travail, responsables et militants syndicaux soucieux de lutter pour que la santé des travailleurs ne se dégrade pas ou pas davantage :
Pour aller plus loin :
Analyse détaillée du projet gouvernemental et de ses conséquences sur Miroir Social.
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